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La méthodologie

Une méthodologie rigoureuse et basée sur la science.

Une méthodologie rigoureuse et basée sur la science

Pour éviter les plus graves conséquences du changement climatique, nous devons complètement repenser nos sociétés dans les 25 prochaines années :

  • Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, afin de respecter le budget carbone restant et ne pas dépasser les +1,5°C de réchauffement d'ici à la fin du siècle, plus aucun projet fossile ne doit voir le jour et certaines infrastructures existantes devront être fermées prématurément.
  • Pour financer la transition écologique, il faudrait investir 70 milliards d’euros en plus chaque année dans les secteurs de la transition en France, 400 milliards au niveau européen.
  • Selon une étude publiée dans la revue Nature, près de la moitié des actifs mondiaux liés aux combustibles fossiles pourraient perdre toute valeur d'ici à 2036.
  • Les effets du changement climatique coûtent au monde 16 millions de dollars par heure. C’est le résultat d’une autre étude publiée dans la revue Nature en 2023. D’ici 2050, les conséquences du changement climatique pourraient atteindre 1 700 à 3 100 milliards de dollars par an.

Et dans le même temps :

  • Depuis l’Accord de Paris sur le Climat, les 60 plus grandes banques mondiales ont investi plus de 7 900 milliards de $ dans les énergies fossiles, selon Banking on Climate Chaos.
  • On compte actuellement, en activité ou en phase de démarrage, 425 bombes carbone dans le monde. Ces projets menacent considérablement les objectifs climatiques de l'Accord de Paris.
  • En 2023, le ratio était en moyenne de 1,8 pour 1 (pour 1€ investi dans les énergies fossiles, 1,8€ a été investi dans les énergies bas-carbone). Ce ratio doit être de 10 pour 1 en 2030 selon Reclaim Finance pour atteindre les objectifs climatiques.
 
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C’est pour répondre à cet enjeu que nous avons construit notre premier produit d’épargne, l’assurance-vie GG Planet.

Mais les labels ne sont pas assez exigeants et nous n’avons pas trouvé de méthode existante vraiment satisfaisante pour sélectionner les fonds de l’assurance-vie. Nous avons donc décidé de créer notre propre méthode de sélection des fonds.

L’analyse extra-financière comprend 4 étapes. La règle est la suivante : pour chaque étape, si un fonds ne répond pas aux critères du cahier des charges, il sort de la sélection.

Résultat : 437 fonds analysés pour seulement… 29 fonds retenus ! On vous explique ici comment on a fait.

Les étapes de sélection des fonds

Nos experts et expertes avaient le choix parmi plus de 4 000 fonds proposés par notre partenaire Generali. Oui, c’est beaucoup.

1️⃣ Les labels et la catégorisation SFDR

Aujourd’hui, il est impossible de dire qu’un investissement ou un financement a un impact nul ou “neutre” sur le climat et la biodiversité. Toute activité émet des gaz à effet de serre et utilise des ressources. Sauf que toutes ne le font pas à la même hauteur et que certaines permettent de remplacer des activités fortement émettrices. Afin de sélectionner ceux qui contribuent le mieux à la transition écologique, les labels et le SFDR ont été notre point de départ, on a décidé d’analyser uniquement les fonds classés et/ou labellisés.

Ni les labels, ni le SFDR ne permet de garantir un financement de la transition à lui seul, mais permet de filtrer les fonds qui ont le plus de chance de répondre ensuite au reste de notre cahier des charges.

Les labels :

Les labels de la finance responsable ont été créés avec l’objectif d’identifier plus facilement les fonds “verts” pour les épargnants. En France, les trois principaux labels de la finance responsable sont le label Finansol, Greenfin et ISR.

Malheureusement, ces labels verts ou responsables comportent des écueils, ce qui ne permet pas toujours de garantir que les fonds soutiennent réellement des projets et entreprises de la transition. Ils restent également peu connus, parfois mal compris du grand public.

Ainsi, pour notre sélection, nous ne pouvons pas seulement nous en remettre aux labels. Si les labels Greenfin, ISR et Finansol nous permettent de faire une première sélection, nous les passons ensuite individuellement en revue pour analyser leur composition et leur impact.

Le SFDR :

Le SFDR n’est pas un label (comme le label Greenfin) mais une classification qui repose sur le « Sustainable Finance Disclosure Regulation », le règlement européen SFDR - censé clarifier l’engagement de durabilité des fonds pour les articles 8 et 9. Son but principal est d’amener à une plus grande transparence, aussi bien au niveau des fonds que des sociétés de gestion.

Selon le SFDR, un investissement durable est un investissement dans une activité économique qui contribue à un objectif environnemental, mesuré par exemple au moyen d’indicateurs clés en matière d’utilisation efficace des ressources concernant l’utilisation d’énergie, d’énergies renouvelables, de matières premières, d’eau et de terres, en matière de production de déchets et d’émissions de gaz à effet de serre ou en matière d’effets sur la biodiversité et l’économie circulaire (…)”.

Dans le cadre de notre composition d’assurance-vie, nous nous sommes concentrés en priorité sur les fonds article 9 qui ont un objectif d’investissement durable ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre, puis pour compléter les allocations sur des fonds article 8 et des fonds immobiliers.

Néanmoins il est important de noter que les classifications 8 et 9 nous semblent trop peu exigeantes pour être considérées, à elles seules, comme une garantie du caractère durable d’un fonds.

 

Nous avons donc d’abord présélectionné les fonds classés Art. 9 et 8 du SFDR de l’univers.

Après cette étape, il restait 437 fonds. Parmi ces fonds, nous avons regardé en priorité ceux disposant d’un label : Greenfin, ISR, Toward Sustainability ou encore Finansol.

 

Voici les labels et le SFDR de chacun de nos fonds investis :

Greenfin
ISR
Finansol
Toward Sustainability
SFDR
Mirova Euro Short Term Sust Bond
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Article 9
Dorval European Climate Initiative
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Article 9
Mandarine Impact Green Bonds
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Article 9
BNPP Easy Low Cbn 100
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Article 8
Mandarine Global Transition
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Article 9
RobecoSAM Smart Energy Equities
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Article 9
Sycomore Europe Eco Solutions
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Article 9
Mandarine Credit Opportunities
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Article 9
Pictet Gbl Env Opp
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Article 9
BNP Paribas Funds Aqua
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Article 9
Novaxia R
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Article 9
Perial Euro Carbone
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Article 9
Mirova Private Equity
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Article 9
Eiffel Infrastructures Vertes
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Article 9

2️⃣ L’analyse des principales positions de chaque fonds

Tous les secteurs de l’économie ont un rôle à jouer dans la transition écologique et énergétique. Mais certains sont encore plus importants que les autres, du fait de leur poids dans les émissions de gaz à effet de serre mondiales ou de leur utilité pour pouvoir réaliser la transition écologique.

Pour chaque fonds, nos experts et expertes ont analysé le secteur d’activité des positions qui le composent (celles qui représentent la plus grosse part d’investissement) pour s’assurer que :

  • Le secteur d’activité ne fait pas partie de nos critères d’exclusion.
  • Toute ou partie des activités de l’organisation contribue à la transition écologique et énergétique.
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Avec l’assurance-vie GG Planet, nous avons fait le choix de ne pas simplement exclure les énergies fossiles. On préfère soutenir les secteurs pertinents pour la transition écologique et énergétique : les énergies bas-carbone, les bâtiments écologiques, l’économie circulaire, l’industrie bas-carbone, les technologies de l’information et de communication, l’agriculture durable, les transports bas-carbone et l’adaptation au changement climatique.

On a fait le choix de financer des entreprises qui peuvent parfois avoir une empreinte carbone plus importante, à condition qu’elles participent à la réalisation d’une vraie transition écologique. Comment ? En modifiant les usages et les modes de vie pour lutter, à terme, contre le changement climatique.

Après cette étape, il restait 184 fonds.

3️⃣ L’analyse de la performance financière

Nos experts et expertes ont ensuite passé les fonds restants à la loupe du rapport au benchmark de référence, du drawdown ou encore du ratio de Sharpe pour identifier la performance financière.

Les différents niveaux de risque ou de SRI (Synthetic Risk Indicator) ont aussi été pris en compte, ainsi que la volatilité et la liquidité de chaque fonds.

Après cette étape, il restait 115 fonds.

4️⃣ La trajectoire climat

Pour cette étape, nous nous sommes appuyés sur les données de Carbon4 Finance pour analyser la trajectoire climat, les émissions évitées ou encore l’intensité carbone des fonds.

Selon l’Accord de Paris sur le Climat, nous devons viser de limiter le réchauffement climatique global à +1,5°C d’ici la fin du siècle, en restant maximum en deçà des 2°C.

Carbon4 Finance nous fournit pour chaque fonds une trajectoire de réchauffement. L'alignement d'un fonds peut être considéré comme sa contribution à la transition vers une certaine économie, définie par un scénario climatique spécifique, et conduisant à une augmentation implicite de la température d'ici la fin du siècle. Cela nous permet de vérifier que nos allocations sont alignées avec l’Accord de Paris.

Nous sélectionnons des fonds à 2°C ou moins, sauf exception pour certains secteurs utiles à la transition comme l’eau et les déchets, pour lesquels la trajectoire du fonds peut être supérieure.

La moyenne sur une allocation doit rester en dessous des 2°C de réchauffement.

Aujourd’hui, nos allocations ont une trajectoire située entre +1,8°C et +1,9°C.

Et les fonds investis dans les allocations ont une trajectoire située entre +1,6°C et +2,4°C. Les deux fonds immobiliers n’ont pas de trajectoire climat mesurable sur C4F (ils sont présentés comme alignés avec une trajectoire 2°C, mais elle est calculée avec des méthodologies différentes de Carbon4 Finance).

 

Le cas des ETFs

Le manque de transparence et de contrôle des ETFs et de leurs trajectoires climat : En répliquant synthétiquement un indice, la gestion passive ne permet ni finesse dans la sélection des entreprises, ni communication possible avec les gérants.

Le problème : la majorité des ETFs que nous avons analysés sont soit exposés à l’expansion fossile, ou ne soutiennent pas d’entreprises utiles à la transition, ou ne sont pas alignés avec une trajectoire de +2°C.

Les simples filtres ou benchmarks type PAB sont donc inopérants, bien qu’ils soient prépondérants dans les allocations de certains de nos concurrents.

Les émissions induites, exprimées en intensité carbone tCO2e/M€ :

Les émissions induites sont des émissions de CO₂e qui sont produites par les activités d'une entité - qu'il s'agisse d'un projet spécifique, d'une entreprise, d’une institution financière, ou d'une entité souveraine. Les émissions induites comprennent à la fois les émissions directes (Scope 1) et indirectes (Scope 2, Scope 3). Elles sont exprimées en tonnes par million d'euro investi.

Les émissions évitées et réduites, exprimées en intensité d’émissions économisées tCO2e/M€ :

Les émissions évitées correspondent à la différence entre les émissions induites et une situation de référence. Il peut s'agir d'émissions évitées grâce à l'utilisation de produits moins émissifs que d'autres produits disponibles sur le marché ou d'émissions évitées grâce aux performances d'une entreprise par rapport à la moyenne d'un secteur.

On comptabilise également les émissions réduites qui correspondent à l’ensemble des propres baisses d’émissions de l’entité par rapport à une année de référence. Pour cela, on calcule l'intensité carbone actuelle de l’entité et on la compare à la même mesure d'il y a cinq ans.

Dans les deux cas, il ne s'agit pas d'émissions négatives, mais de la différence entre les émissions des entreprises et un scénario de référence, comme la moyenne de leur secteur respectif.

Ensemble, elles permettent de mesurer la contribution d'une entité à l'atténuation du changement climatique sur un an. Elles sont exprimées en tonnes par million d'euro investi.

 

5️⃣ L’exposition aux énergies fossiles

Cette dernière étape a été fatale à une grande partie des fonds.

Pour respecter le budget carbone restant afin de ne pas dépasser les +1,5°C de réchauffement d’ici la fin du siècle, plus aucun projet fossile ne doit voir le jour selon l’Agence Internationale de l’Énergie et certaines infrastructures existantes devront être fermées prématurément.

Il est donc prioritaire d’exclure toute entreprise impliquée dans l’expansion des énergies fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz.

On a donc analysé l’exposition des fonds à l’expansion des énergies fossiles grâce aux Global Coal Exit List et Global Oil & Gaz Exit Lists. Nous avons fixé des seuils selon la nature de l’exposition. N’étaient pas retenus, les fonds :

  • exposés à l’extraction de charbon thermique et à la construction de nouvelles centrales de production d’électricité à base de charbon ;
  • exposés à l’extraction de pétrole et de gaz (upstream), aussi bien conventionnels que non-conventionnels (sables bitumineux, gaz et pétroles de schiste, exploration en Arctique) ;
  • exposés au transport et au stockage du pétrole et du gaz (midstream), dont le GNL.

À date, seulement 29 fonds ont été retenus.

En fonction des investissements réalisés par les fonds dans le temps, il est possible que certains d’entre eux sortent ou que de nouveaux entrent dans notre univers.

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Si vous souhaitez en apprendre plus sur la méthodologie de sélection des fonds, vous pouvez vous rendre juste ici.

 
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